Biographie sommaire

20 novembre 1870
Naissance de Jean Marie Théodore Joseph BOUCHER, au lieu-dit la Vallée, à Cesson-Sévigné.
Il sera très vite placé chez son oncle, Théodore BOUCHER, cultivateur à Combourg.

1882
Jean BOUCHER débute un apprentissage chez un serrurier impasse des Carmes à Rennes.
Ses dessins sont alors remarqués par Charles LENOIR, directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes.
Dès lors Jean BOUCHER suit les cours de « la Halle aux toiles* ».

* La Halle aux toiles, construite sous la Restauration, elle fut le centre de production de toiles à voiles et à la fin du XIXème, elle accueillit une école de dessin, puis une école primaire avant de disparaître en 1923.

1884
Jean BOUCHER suit les cours de l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes et obtient une bourse de la ville.

10 novembre 1888
Il est admis aux cours de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris.

6 mars 1889
Il est accepté à entrer à l’Ecole des Beaux-arts dans la section sculpture, comme élève supplémentaire.

10 novembre 1891
Jean BOUCHER est incorporé au 41ème régiment d’infanterie comme soldat de seconde classe.

16 novembre 1891
Il reçoit la troisième médaille pour le concours de figure modelé d’après antique.

14 mars 1893
Il reçoit la première médaille au concours LEMAIRE, ce qui lui permet d’obtenir une dispense partielle de son service militaire.

1894
Il reçoit le prix Chenavard et est admis en loge pour le Prix de Rome.
Il est deuxième Second Prix de Rome avec Achille revêt l’armure apportée par Thétis et reçoit le Premier Second Grand Prix le 29 juillet 1898 avec Caïn après la mort d’Abel.

1895
Il reçoit le Second Grand Prix de Rome.

1896
Jean BOUCHER est affecté au régiment d’infanterie de Vitré.

1898
Il obtient le premier second Grand Prix de Rome et quitte l’école des Beaux-Arts.
Il restaure le grand porche de la cathédrale de Dol de Bretagne.

1899
Il reçoit le prix Desprez et la deuxième médaille au Salon des Artistes français avec le marbre intitulé ‘Un soir’.

1900
Il réitère avec une oeuvre appelée Eté et reçoit la Première médaille du Salon des Artistes français.

1901
Il expose le plâtre Devant la mer et le marbre Antique et Moderne qui lui permet d’obtenir le Prix National, une indemnité de 10 000F payable par acomptes mensuels de 400F pour frais de voyage à l’étranger pendant deux ans.
Il quitte la France le 1 septembre 1901, il visite la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne, l’Angleterre et s’établit durant une année en Italie.

1902
De 1902 jusqu’à 1906, Jean BOUCHER réalise des monuments commémoratifs en Bretagne(1904 Saint-Brieuc, monument Charles Baratoux, 1905 Paimpol Alfred Potier de Courcy, 1906 Plouaret François Marie Luzel).

1903
Il quitte son atelier situé au 77, rue Denfert-Rochereau pour son nouvel atelier, au 77, rue Daguerre, dans lequel il travaillera jusqu’à sa mort.

5 septembre 1903
A son retour, il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur.
La même année, il devient célèbre en érigeant à Tréguier le monument dédier à Ernest Renan, symbole de la République anticléricale.

1904
Jean BOUCHER expose pour l’unique fois au Salon des Indépendants.
Il rencontre Marie Laure BERNARD, plus connue sous le nom de Marcelle Doria.

1905
Naissance de Jeanne, premier enfant du couple.

1908
Il expose deux oeuvres au Salon des Artistes Français : le monument dédié à Ludovic Trarieux est remarqué mais on souligne sa performance pour la réalisation de Victor Hugo en exil.
Il reçoit la médaille d’Honneurs au Salon des Artistes Français. Lors de son passage pour les vacances, la ville de Rennes organise un banquet en son honneur.

De 1908 à 1914 les commandes sont nombreuses : Michel Colombe, Léon Serpollet, Condorcet, la Comtesse de Ségur, et Hoche.

10 mars 1910
Naissance de Jean à Paris.

1910-1911
Il est désigné par le ministère de l’Instruction publique des Beaux-Arts pour prendre part au jury de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts pendant l’année scolaire 1911-1912.
Il sera juré adjoint pour la section sculpture et prendra part aux jugements pour l’attribution du Grand Prix de Rome en 1911.

1911
Il sera juré adjoint pour la section sculpture et prendra part aux jugements pour l’attribution du Grand Prix de Rome en 1911.

1913
Jean Boucher reçoit le prix Houllevigne doté de 5 000F avec son Fra Angelico.

4 juillet 1914
Il est promu Officier de la Légion d’Honneur en qualité de  » statuaire « .
La Première Guerre mondiale éclate et la carrière de Jean Boucher comme celle de tous les artistes va être bousculée.

1914-1918
Jean BOUCHER prend volontairement les armes dans l’infanterie et passera trois ans au front.
Les rencontres effectuées dans les tranchées de Champagne et d’Argonne lui vaudront de nombreuses commandes.

25 septembre 1918
Naissance de Pierre à Hédé.

18 septembre 1919
Démobilisé comme lieutenant, Jean BOUCHER est nommé professeur et chef d’atelier de sculpture à l’Ecole des Beaux-arts de Paris en remplacement d’Antonin Mercié décédé en 1916.

Il se distingue à plusieurs reprises, reçoit des prix qui lui valent de gravir les échelons assez rapidement. C’est ainsi qu’il deviendra vice-président du Salon des Artistes Français dès 1925 et en 1936 il devient membre de l’Institut.

Extrait d’un article de la presse parisienne :
 » Réjouissons-nous de voir entrer à l’Académie des beaux-Arts un esprit jeune et passionné. Jean Boucher porte allègrement ses 65 ans. Il aidera à la vielle maison à s’aérer, étant de ces officiels indépendants que ni le prix national, ni la médaille d’honneur, ni la vice-présidence des Artistes Français n’ont fait tomber dans le compromis […].  »
Anonyme dans Le Jour le 7 mars 1936.

De 1920 à 1936
Jean Boucher expose au Salon selon ses disponibilités et réalise à cette même période le monument A la victoire et aux soldats de Verdun.

De 1920 à 1936
Jean Boucher expose au Salon selon ses disponibilités et réalise à cette même période le monument A la victoire et aux soldats de Verdun.

De 1920 à 1936
Jean Boucher expose au Salon selon ses disponibilités et réalise à cette même période le monument A la victoire et aux soldats de Verdun.

1937
Il reçoit le grand prix de l’Exposition Universelle.

Depuis 1903 Jean Boucher vit et travaille à Paris, mais se retire pour les vacances à Hédé où il possédait une maison et un atelier.

17 juin 1939
Jean BOUCHER décède à Paris, et est inhumé au Cimetière de l’est à Rennes. Sa mort ne sera commémorée qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le 16 juin 1946 une plaque commémorative est apposée au 35, avenue du Parc Montsouris sur l’initiative des anciens élèves de son atelier de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts et avec le concours du Pardon d’Anne de Bretagne.
Le même jour L’Ecole des Beaux-Arts de Rennes et de Rouen lui rendent hommage.